La fondation même des barres de Cadere se base dans la théorie de l’« ex situ » qui ne fait pas qu’entrer en opposition avec la théorie l’« in situ » mais prend bien d’autres aspects par sa simplicité même : « le travail est exposé là où il est vu » . Contrairement à Daniel Buren qui n’arrêtera pas sur-théoriser son « in situ », sautant sans ambages d’un sophisme l’autre ad nauseum, aux mesures de l’emphase que « son travail » prenait. Cadere ne joue pas dans les grandes lignes mais termes à termes. On aurait ici les règles simples du Go qui produisent un jeu bien plus complexe que les échecs !
Pour nous la règle était : « Sortir les barres ». Parfois étant interpeler et ne parlant pas la langue, il nous fallait expliquer les jeux de permutations circulaires d’ordre 1 en les montrant du doigt. Des mathématiques du bout des doigts, un moment à vivre ! Parce-que nos barres emballées inquiétaient son chien, une dame nous interpelle. Nous en sommes venus à les déballer et à expliquer certains principes, une partie de l’histoire, au beau milieu des champs ! Pas une de ces rencontres ne nous aura laissé indifférent.
Nous en arrivions à la conclusion que ce travail doit être pris en relais et générer des rencontres improbables. Qu’il aurait mieux valu ne pas le transformer en ersatz de vélo, n’est ce pas monsieur Gavin Turk, car il ne s’agit pas tant que de mettre en avant sa propre personnalité à moustaches artistiques que de servir un but. De ceux qui font de l’errant un aventurier…