L’art est truffé d’erreurs…

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For abetter world :

        Nous étions, en arrivant auprès du commissariat de la Documenta 15, secrètement modelé par l’espoir inavouable d’être immédiatement reconnu comme faisant partie d’une des modestes solutions aux problèmes du monde : comment accueil-t-on l’étranger ? Sévère le style des statues grecs qui semblaient ne pas nous voir avec nos manches de pèlerins, tout emmitouflées qu’elles étaient dans leur ouverture. Le public, car il fallait bien reconnaître que ce « lumbung » avait deux faces, celle qui ne nous voyait pas, était amplifiée de microphones, alors que l’autre , qui visiblement ne semblait savoir se servir de ses mains que pour applaudir les poncifs éculés et nous ramenait à des calanques tout aussi grec que le style précédemment cité, ne participait que par ponctuation à la vie du groupe. Après cette séance des plus réconfortantes sur ces injustices, qui avouons le sont tragiques, nous nous présentâmes à celui qui semblait être le sage de la communauté, ou du moins l’ancêtre : « Bonjour, nous sommes venus à pied pour fêter le 50éme anniversaire du marcheur de Kassel… Cadere… Szeemann… vous vous en souvenez ? Ha, vous êtes fatigué et vous avez faim. Vous nous en voyez chagrin. Bien merci, tout ceci était charmant, absolument délicieux. »

        En toutes vérités, car sous le masque des farceurs s’en cache parfois une, cette expérience fut des plus instructive du point de vue de l’esthétique.